Adoption : un parcours bouleversant entre la Bulgarie et la France

Nathalie, un parcours d’adoption entre la Bulgarie et la France

Chaque matin à 7h57, la Petite Vadrouille part à la rencontre de personnalités et d’histoires captivantes avec Sébastien Brethenou. Ce mercredi, il s’est rendu à Fonsorbes, près de Toulouse, pour rencontrer Nathalie, une jeune femme de 31 ans adoptée en Bulgarie à l’âge de 3 ans et demi. Elle raconte un chemin de vie bouleversant, marqué par les liens et les épreuves.

Un début de vie chaotique en Bulgarie

Née en Bulgarie sous le prénom de Dechka, Nathalie a traversé des épreuves dès son plus jeune âge. À un an, elle contracte une pneumonie, une maladie grave à l’époque dans son pays. Entre l’hôpital de Sofia et un orphelinat bruyant, elle trouve un semblant de stabilité auprès de sa grand-mère maternelle, portant le même prénom qu’elle. Cette dernière, pour protéger Nathalie après un crime commis par son père biologique, prend la décision de faire signer des papiers pour qu’elle puisse être adoptée.

L’arrivée en France : un nouveau départ

En 1996, Nathalie est adoptée par une famille de Cahors. Accompagnée d’un grand frère de dix ans son aîné, elle découvre une nouvelle vie. Tout est différent : les gestes, comme les signes de tête inversés en Bulgarie, mais aussi le silence de sa nouvelle maison, contrastant avec le brouhaha de l’orphelinat. Ces changements, bien qu’apaisants, restent marquants pour elle.

Avec l’aide précieuse de sa maîtresse d’école, elle apprend rapidement le français. Pendant les siestes des autres enfants, Nathalie s’immerge dans sa nouvelle langue grâce aux histoires racontées par son enseignante.

Le poids des origines et des retrouvailles

Ses parents adoptifs ne lui ont jamais caché son histoire, conservant un dossier contenant des informations sur sa famille biologique. Ce n’est qu’à l’âge adulte, après la naissance de sa fille, qu’elle se sent prête à ouvrir ce dossier et à entreprendre des recherches. Elle retrouve sa famille biologique deux ans auparavant, une expérience mêlée d’émotions intenses, notamment lors d’un échange visio entre elle et sa mère biologique.

Nathalie confie aussi la perte récente de ses deux pères, biologique et adoptif, survenue à une semaine d’intervalle. Ces événements renforcent sa croyance dans les signes et le timing des choses, des éléments omniprésents dans sa vie.

Transmettre son histoire à ses enfants

Aujourd’hui mère de deux enfants, Nathalie leur parle ouvertement de son adoption. Elle partage avec tendresse une réflexion de sa fille, qui lui a promis de prendre soin de son petit frère si elle venait à manquer à son rôle. Un témoignage touchant qui illustre la force des liens familiaux, qu’ils soient d’adoption ou biologiques.